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Conférence RH à Cuba

Dernièrement, j’ai suivi un colloque à Cuba, et j’ai pu noter comme ce genre d’événement pouvait nuire à celui qui n’en connaît pas les usages. C’était en effet le premier colloque d’un collègue qui a été embauché le mois dernier. Et lors des traditionnelles activités qui sont organisées dans ce type d’événement, il n’a pas daigner s’essayer au break dance. Si ça n’est bien sûr pas un crime, c’est tout de même le genre de comportement qui a des conséquences. Pourquoi ? Parce que dans un colloque, le plus important n’est pas tant dans les séances de travail que dans les moments de détente. C’est là, véritablement, que se nouent les relations entre personnes et la réputation de chacun.
Cette personne n’avait sans doute pas envie de faire du break dance, et cela se comprend. Mais en se démarquant ainsi, en refusant d’emblée de participer avec le groupe, ce collègue est devenu en une seconde le rabat-joie de service. Et depuis notre retour, j’ai pu constater qu’il n’est désormais plus le nouveau sympa avec qui on a envie de discuter pendant la pause : c’est désormais le gars qui ne souhaite pas se mélanger aux autres.
S’il y a bien une chose que j’ai apprise au fil des années, c’est que, de manière générale, il ne faut jamais blackbouler les activités mises en place. Il est préférable de tout accepter, même lorsqu’on se sent un peu imbécile de faire du break dance alors qu’on sait à peine danser le slow. Mais c’est important si l’on veut être bien intégré dans l’équipe. La personne qui regimbe fait certes preuve de personnalité, mais elle s’exclut de la vie du groupe. Refuser de participer aux jeux peut paraître insignifiant, mais cela a des répercussions bien réelle.
Il faut bien comprendre que dans un colloque, les collègues ne deviennent pas pour autant des amis. On peut se divertir mais il faut surveiller son image. Parce que le moindre écart est remarqué, et notamment le moindre refus. J’ai vu des collègues se mordre les doigts pendant des années suite ce genre d’écart. Parce qu’à cause de ces écarts momentanés, ils avaient été durablement mis à l’écart dans le travail.
Pour ma part, je me suis essayé au break dance, et si je me suis pas mal ridiculisé à ce moment (comme tous les autres, fort heureusement), j’ai dans l’ensemble bien apprécié ce colloque. 🙂 Retrouvez toutes les infos sur ce séminaire entreprise à Cuba en suivant le lien.

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Dépenses de santé croissantes non liées à l’amélioration de la santé

En prévention, les sommes mobilisées sont loin d’être négligeables comme l’indique une étude publiée en juillet 2006, réalisée à partir des Comptes nationaux de la santé de 2002 : la France consacre 10,5 milliards d’euros à la prévention, soit 6,4 % de ses dépenses de santé. Ainsi que le relève la Conférence nationale de santé dans son avis du 22 mars 2007, « Plus que son montant, c’est l’absence de stratégies évaluées en promotion de la santé, élaborées et organisées avec le système de soin et avec l’ensemble des acteurs concernés en dehors du soin qui réduit l’efficacité de la dépense globale de prévention. » L’attraction exercée par les grandes métropoles prive progressivement les populations des zones suburbaines ou rurales écartées d’accès aux soins car les professionnels s’y trouvent inexorablement attirés du fait d’infrastructures de meilleure qualité dans tous les domaines, culturels, de transports, de loisirs ou sanitaires. Certaines zones géographiques sont sous dotées en terme d’offre de soins et parfois totalement dépourvues d’une offre de soins à tarif opposable. Elles contribuent à renvoyer les personnes en demande de soins vers l’hôpital public et, en son sein, vers les urgences. Ces territoires, à découvert d’une offre utile, viennent renchérir encore l’accès aux soins pour une population alors contrainte d’ajouter des frais de déplacement parfois considérables au prix des consultations et des traitements. Ainsi que le fait remarquer le Dr TARPIN de Espace Généraliste sur les 14 millions de passage par an dans les services d’urgence, 11 millions sont injustifiés et ne relèvent pas des urgences dont 8,8 millions ont lieu pendant les heures ouvrables et 50% de ces patients ont des symptômes depuis plus de 48h. C’est une illustration de la négation de la prévention laquelle repose sur le dialogue avec un professionnel qui connaît le contexte de ce milieu dans lequel évolue la personne. Il en résulte une dépense considérable d’examens qui ne seraient pas nécessaires si le patient était vu dans son milieu ou porteur d’un dossier médical aux informations sûres. Le principe de précaution et la judiciarisation de l’exercice médical, de surcroît, interdit aux urgentistes d’effectuer sereinement le premier métier de l’urgence qui consiste à trier les patients selon le degré de risque. Le défaut de connaissance réduit les critères d’éviction des urgences. En outre, la tarification à l’activité peut générer, plus ou moins consciemment, des examens inadéquats dans le but non d’aider au diagnostic mais de justifier la présence de matériels coûteux et de soutenir l’activité de l’hôpital pour lui procurer les revenus dont il manquerait. Les territoires où l’offre publique hospitalière est désormais insuffisante, faute de praticiens, contribuent à l’augmentation de la dépense mais surtout au renoncement aux soins et à l’entrée tardive et coûteuse dans le système, génératrice de handicaps, d’incapacités et de mortalité prématurée évitable. Le coût des groupes homogènes de séjour est, par exemple, beaucoup plus élevé à l’hôpital AVICENNE en Seine-Saint-Denis ou dans les quartiers Nord de Marseille. S’y ajoutent les indemnités pour perte d’activité ou incapacité.