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Le président qui fait rire

L’élection de Donald Trump a des effets assez inattendus auxquels on ne prête pas forcément attention, de ce côté de l’Atlantique. Il y a quelques jours, j’ai en effet fait un voyage de groupe en Bielorussie et j’en suis venu durant le séjour à parler avec un expatrié qui vit à la Nouvelle-Orléans depuis plusieurs années. Et il m’a confié que les late shows américains, qui sont de véritables institutions là-bas, n’ont jamais autant progressé que depuis la nomination de Trump ! Ce dernier a en effet fait exploser leur popularité (qui était déjà grande à la base). C’est que le Jimmy Kimmel Live !, le Late show with David Letterman et tous les autres se font depuis quelques temps un plaisir de contrefaire l’homme d’affaires à tout bout de champ. Et les gens en sont fans ! Trump a déjà démontré qu’il est le pire président imaginable, mais il est indéniable qu’il a un côté vivifiant. Et les raisons ne manquent pas pour expliquer ce phénomène. D’abord, même s’il a bien été élu dans les règles de l’art, ça a tout de même été de justesse : plus de gens ont voté pour Clinton, au final, mais Trump a remporté les Etats clefs, ce qui lui a permis de l’emporter sur la dernière ligne. Après, Trump est un être qui, fondamentalement, divise plus qu’il ne rassemble : ses prises de position et ses nombreuses incartades démentielles font qu’il sert de poil à gratter permanent. Et puis, aussi, le personnage est croustillant. Il a en effet toutes les « qualités » requises pour crever l’écran : c’est un homme au teint plus qu’étrange, à la chevelure très caractéristique, et pour qui tout est soit blanc, soit noir. Bref, c’est un véritable trésor pour Kimmel et consorts : cet homme est un sacré numéro avant même d’être caricaturé ! Au fait, j’ai été enchanté par ce voyage. Si vous ne connaissez pas la destination, ça vaut vraiment le coup. Si vous voulez plus d’informations, suivez le guide ! Plus d’information sur ce voyage en Biélorussie en allant sur le site internet de l’organisateur.

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Secteur des chemins de fer

L’État français a quelque difficulté à surmonter les contradictions entre ses multiples objectifs en tant qu’actionnaire, ainsi que l’a relevé la Cour des comptes française. Par exemple, malgré un renforcement du cadre financier établi en 2014, la dette du gestionnaire des infrastructures ferroviaires, SNCF Réseau, a continué à augmenter. En conséquence, la dette nette a atteint 44,9 milliards d’EUR en décembre 2016. Elle devrait, en outre, augmenter au cours de la prochaine décennie malgré la signature, avec l’État en avril 2017, du contrat de performance pour la période 2017-2026. Dans un scénario moins optimiste que celui envisagé par le gouvernement, la perte de la part modale du rail consécutive à la concurrence d’autres modes de transport (qui a été activement promue par l’État, notamment à la faveur de la réforme du secteur des autocars) est susceptible d’avoir des répercussions négatives sur l’évolution de la dette de la SNCF. En outre, selon le rapport publié par la Cour des comptes française — voir: Cour des comptes (2017d) — la principale filiale de fret de SNCF Mobilités, Fret SNCF, est également une source de préoccupation en raison de l’accroissement de sa dette. La concurrence sur le marché a actuellement des répercussions sur l’opérateur historique ferroviaire (SNCF Mobilités), en raison de la concurrence exercée par différents modes de transport. La récente libéralisation du marché des services de transport interurbain en autocar adoptée avec la loi Macron (en 2015, le transport par autocar a été libéralisé pour les distances supérieures à 100 kilomètres) a été mise en œuvre avec succès. En particulier, elle a des effets importants sur la mobilité des voyageurs: en 2016, on estime que les voyages supplémentaires ont augmenté de 20 % par rapport à ce qui se serait produit en l’absence de libéralisation de ce marché. En outre, la dynamique semble si rapide que la structure du marché montre des signes de maturité et commence à être saturée: le nombre d’opérateurs dotés d’un réseau national a été ramené de 5 à 3 et les prix au km ont augmenté de 25 % par rapport à l’année 2015 — voir ARAFER (2017).